LECTURE DES ECRIVAINS-EN-RESIDENCE

8 SEPTEMBRE 2019

KATHERINE BRABON (AUSTRALIE), KAMEL DAOUD (ALGERIE), MOHAMED HASHEM (EGYPTE), GABRIELLA ZALAPI (SUISSE/ITALE)

1. Katherine Brabon est une écrivaine australienne qui vit à Melbourne. Son premier roman, The Memory Artist, a remporté le prix littéraire Vogel 2016. Katherine est titulaire d'un doctorat en littérature de l'Université de Monash et d'une maîtrise en histoire de l'Université d'Oxford. Elle collabore également régulièrement au magazine Lindsay de Melbourne. Elle lit un extrait de son roman "The Memory Artist" (Allen & Unwin).

2. Kamel Daoud est un écrivain et journaliste algérien d’expression française. Son roman Meursault contre-enquête (Barzakh, 2013) a reçu le Goncourt du premier roman 2015 ; un deuxième roman, Zabor ou Les Psaumes (Barzakh, 2017), le Prix Méditerranée 2018. Depuis janvier 2019, il est le premier titulaire de la nouvelle chaire d’écrivain de Sciences Po Paris autour de l’écriture créative. Il lit un extrait inédit d'un projet en cours d'écriture, inspiré par des photographies de Raymond Depardon prises lors des Accords d'Evian en 1962.

3. Mohamed Hashem est égyptien. Il est le fondateur de la maison d’édition Dar Merit (une des plus importante du monde arabe pour l’avant-garde – la première à publier L’immeuble Yacoubian). Il a reçu le prix Jeri Laber International pour la liberté de publication en 2006, et le prix Herman Kesten du PEN allemand en 2011. Son premier roman Open Playgrounds a été publié en 2004. Il lit en arabe un extrait inédit de son mémoire en cours d'écriture à Lavigny - traduction anglaise Dr. Amahmoud T. Elkhafif lue par Katherine Brabon.

4. Gabriella Zalapi est une artiste italo-suisse qui explore la construction de l'identité et le rôle de la mémoire dans son processus. Elle utilise des documents tels que des photographies de famille, des images d'archives et des documents administratifs comme sources d’inspiration pour ses écrits, peintures et dessins. Son premier roman Antonia. Journal 1965-1966 a été acclamé par la critique (Editions Zoé, 2019). Elle lit un extrait de son roman " Antonia, Journal 1965-1966" et présente un court-métrage qu'elle a réalisé autour de celui-ci.

 

LECTURE DES ECRIVAINS-EN-RESIDENCE 11 aout 2019

LAURENCE BOISSIER (SUISSE), LUCIANA CISBANI (ITALIE), YULIA LATYNINA (RUSSIE), JULIEN THEVES (FRANCE)

1. Laurence Boissier est suissesse et vit à Genève. Elle est l'auteure de plusieurs collections de textes courts (Cahier des charges, 2012, ed. d'autre part, Inventaire des lieux, 2016 et Safari, 2019, ed. art&fiction) et d'un roman (Rentrée des classes, 2018, ed. art&fiction). Elle fait également partie du collectif d'auteurs et de musiciens Bern ist Uberall qui pratique le spoken word. Elle lit des extraits de son dernier recueil "Safari" publié conjointement et en version bilingue aux éditions art&fiction / der gesunde menschen versand (2019)

2. Luciana Cisbani est italienne et traductrice littéraire depuis presque 25 ans. Après une thèse sur l’argot, elle a travaillé dans l’édition comme lexicographe de dictionnaires bilingues et comme rédactrice. Professeur de traduction à la Civica Scuola Interpreti-Traduttori de Milan et d’italien L2 à l’université Milan-Bicocca, elle anime les ateliers ViceVersa français-italien pour traducteurs professionnels. Elle lit en français des extraits de deux auteurs qu'elle traduit en italien : Philippe Rahmy "Pardon pour l'Amérique" (pas encore traduit) et Pascale Kramer "La brutalité du réveil" (en cours de traduction)

3. Yulia Latynina est une écrivaine et journaliste russe, critique farouche du régime de Poutine. Elle a dû fuir la Russie à cause de menaces répétées et d’actes de violences à son encontre, mais continue à animer son émission sur la dernière chaîne indépendante et influente, Radio Echo de Moscou. Chroniqueuse pour un grand journal de l’opposition, elle est l’auteur d’une vingtaine de best-sellers et a reçu de nombreux prix, notamment d’Allemagne, d’Italie et des États-Unis. Ses romans sont publiés en français chez Actes Sud. Elle lit la traduction anglaise de la préface de son essai sur les origines du christianisme "Jesus. Historical Investigation" ( "Иисус. Историческое расследование" publié en 2018)

4. Julien Thèves est français. Il a publié en 2018 Le Pays d’où l’on ne revient jamais (Christophe Lucquin Éditeur) pour lequel il a reçu le prix Marguerite-Duras. Avant cela, ses textes ont été diffusés sur France Culture, adaptés au cinéma ou publiés en revue. Il est aussi l’auteur de Précarité et Son histoire, parus en 1999 et 2000 aux éditions Balland. Il lit un extrait de son dernier roman "Le pays d'où l'on ne revient jamais" (Christophe Lucquin Editeur 2018) et un extrait d'un nouveau texte à paraître "La ville singulière"




 

RENCONTRE AVEC l’ecrivaine et journaliste russe 

Yulia Latynina

19 JUILLET 2019

Dans le cadre du programme Ecrivains en danger 2019

Née à Moscou en 1966, Yulia Latynina est une écrivaine russe, journaliste économique, présentatrice de télévision et animatrice de radio, connue pour son opposition à Poutine et son franc parler. Le 10 septembre 2017, elle a annoncé sur Twitter qu’elle était contrainte de fuir la Russie de peur pour sa vie. Elle vit depuis en exil. Sa décision de quitter son pays natal est intervenue après une série d’incidents et d’attaques de plus en plus sérieux auxquels elle s’est vu confrontée pendant près d’une décennie.

Yulia Latynina est une auteure prolifique de romans policiers et de science-fiction. Ces dernières années elle s’est également fait connaître pour son journalisme percutant, aux opinions très arrêtées et parfois controversées. Elle a publié 23 romans depuis le début des années 1990 tout en développant une impressionnante carrière médiatique couvrant les domaines de l’économie et de la corruption politique. Elle a commencé son travail de journaliste en 1995, en tant que chroniqueuse économique pour le journal Segodnya. Elle a écrit pour le quotidien Izvestiya, le magazine Expert, le mensuel Sovershenno Secretno et l’hebdomadaire Ezhenedelny Zhurnal. Elle anime régulièrement une émission sur la Radio Ekho Moskvy, et depuis 2001, est également chroniqueuse pour le journal indépendant Novaya Gazeta.

L’importance du travail de Latynina a été reconnue dans son pays et à l’étranger et elle a reçu de nombreux prix: en 1998, elle a reçu le Prix Alexander II « pour sa grande contribution personnelle à la défense de la liberté économique en Russie »; en 1999, elle a été nommée Personnalité de l’année par l’Institut Biographique Russe pour sa contribution au journalisme économique; en 2004, elle a reçu le Prix Gerd Bucerius pour la jeune presse d’Europe de l’Est; en 2007, elle a reçu le Prix Maria Grazia Cutuli pour le journalisme d’investigation; et en 2008, elle a reçu le Prix des Défenseurs de la liberté du Département d’Etat américain.

Ses premiers romans sont parus en Russie sous le pseudonyme d’Evgueni Klimovitch.
En France, elle est publiée chez Actes Sud dans la collection "Actes noirs”. Citons  "La Chasse au renne de Sibérie" (2008), Trilogie du Causase:Caucase Circus” (2011), “Gangrène” (2012) et “La gloire n’est plus de ce temps” (2013).

 

Modération: Professeur Georges Nivat.

Né en 1935 à Clermont-Ferrand, professeur honoraire à l'Université de Genève, Georges Nivat est slaviste et historien des idées. Ancien directeur de l'Institut européen de l'Université de Genève, il a présidé les Rencontres internationales de Genève de 1996 à 2008. Georges Nivat est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels une grande trilogie qui jalonne ses études et réflexions sur la culture russe. Une partie de son travail est dédiée au symbolisme russe. Il s'intéresse par ailleurs grandement aux oeuvres de la résistance morale russe - habituellement désignées sous le nom de « dissidence » - et en particulier à Soljénitsyne. Il travaille régulièrement pour les éditions Fayard où il a fait publier des auteurs russes contemporains importants, parmi lesquels deux anciens résidents du château de Lavigny, Mark Kharitonov et Mikhaïl Chichkine. Georges Nivat a également co-dirigé avec Efim Etkind, Vittorio Strada et Ilya Serman la publication de la monumentale Histoire de la littérature russe, paru aux éditions Fayard.


Rencontre en anglais et en français


LECTURE DES ECRIVAINS-EN-RESIDENCE 14 JUIllet 2019

VOLHA HAPEYEVA (Bielorussie), T.D. MITCHELL (ETATS-UNIS), MICHA VENAILLE (FRANCE)

1. Volha Hapeyeva est une poétesse, écrivaine, traductrice et linguiste biélorusse primée à plusieurs reprises, dont le travail a été traduit dans plus de dix langues. Elle a publié cinq recueils de poèmes, deux livres pour enfants et un livre de prose, et collabore avec des musiciens électroniques et des artistes visuels pour créer des performances audiovisuelles. Elle lit plusieurs poèmes de son dernier recueil en biélorusse, suivi de leur traduction française (traductions françaises par Uladz Harbacki lues par Sophie Kandaouroff), ainsi que des écrits récents traduits en anglais (traductions anglaises par Annie Rutherford et Kim Moore).

2. T.D. Mitchell est dramaturge, autrice de plusieurs pièces de théâtre et scénariste pour le cinéma et la télévision. Ses écrits reposent sur des recherches sérieuses et approfondies et abordent de grandes questions intersectionnelles, notamment celles de genre, de la divergeance culturelle, du préjudice moral, de l’agression militaire, mais toujours à partir d’un point de vue intime, et dans un contexte souvent familial. Elle travaille actuellement sur une pièce de théâtre qui traite de l'identité féministe américaine face à la crise des réfugiés syriens. Elle lit un extrait de sa nouvelle pièce “ Le double”.

3. Micha Venaille est traductrice. Pour entrer dans l’intimité d’un livre et rester fidèle à l’écrivain en le transportant dans un autre langage. De livres anglais par amour pour leurs auteurs : Vita Sackville-West, Toute passion abolie, Leonard Woolf, homme d’une humanité rare, Ma vie avec Virginia, des essais et lettres de Virginia Woolf. Elle lit un extrait de sa traduction de “Les mots” de Virginia Woolf et de sa nouvelle traduction d’un livre formé de lettres de condoléances de Rainer Maria Rilke.

 

RENCONTRE AVEC MOHAMED HASHEM: 

30 JUIN, 2019

Rencontre avec Mohamed Hashem, l’écrivain et éditeur égyptien, fondateur de la maison d'édition Dar Merit, que beaucoup considèrent comme l’âme de la révolution égyptienne de 2011.

Témoignage sur la situation politique actuelle en Egypte, et sur le rôle et l’état de la littérature contemporaine arabe et plus particulièrement égyptienne.

Mohamed Hashem (1958) est le fondateur de la maison d'édition Dar Merit, l'une des plus célèbres du Caire, voire d'Égypte.

Dans les années 1990, elle devient le creuset d'une littérature égyptienne en pleine expansion, et connaît le succès avec, entre autres, les premières publications de L’immeuble Yacoubian d'Alaa el-Aswany et de Dans la peau de Abbas el-Abd de Ahmad Alaidy (tous deux en français chez Actes Sud).

Pendant le printemps arabe, la maison d’édition, située à quelques mètres de la Place Tahrir, devient le centre de réunion de la jeunesse contestataire qui s’y retrouve pour discuter et débattre chaque nuit, accueillie et soutenue par Mohamed Hashem. Aujourd’hui, il continue à se battre pour publier l’avant-garde littéraire et défendre la liberté d’expression dans son pays, malgré les menaces régulières de fermeture et d’arrestation de la part des autorités égyptiennes.

 

Modération et traduction: Nora Amin.

Ecrivaine, chorégraphe et metteuse en scène égyptienne, Nora Amin a publié quatre romans et quatre recueils de nouvelles, et mis en scène une quarantaine de spectacles de théâtre et de danse en Egypte et à l’étranger. Son travail se caractérise par un activisme socio-politique très engagé, en particulier pour la défense des droits des femmes dans le monde arabe, contre le patriarcat, l’autoritarisme, le sexisme et le racisme. Elle vit actuellement à Berlin.

Rencontre en arabe, traduction en anglais

 

LECTURE DES ECRIVAINS-EN-RESIDENCE   16 JUIN 2019

VEDRAN HUSIć (ETATS-UNIS/BORSNIE-Herzégovine), GERTRAUD KLEMM (AUTRICHE), JEAN-BAPTISTE PARA (FRANCE), YVONNE REDDICK (GRANDE-BRETAGNE), PETER STAMM (SUISSE)

1. Vedran Husić. Né en Bosnie-Herzégovine, il a passé son enfance en Allemagne puis aux États-Unis. Son recueil d'histoires Basements and Other Museums a remporté le prix St. Lawrence Book Award en 2018. Il a reçu également différentes bourses dont celle de Fine Arts Work Centre de Provincetown et du National Endowment for the Arts. Vedran Husic lit un extrait de son recueil de nouvelles "Basements and Other Museums: stories" (Black Lawrence Press, 2018)

2. Gertraud Klemm est né à Vienne en 1971. Elle a travaillé comme biologiste avant de commencer sa carrière d’écrivain. Elle a reçu plusieurs prix littéraires, dont le prix du public du concours Ingeborg Bachmann 2014, le Prix de l’Union européenne en littérature 2015 et de nombreusess bourses. Parmi ses récentes publications: Hippocampus (Kremayr & Scheriau, 2019), Erbsenzählen (Droschl, 2017). Gertraud Klemm lit un extrait de la traduction anglaise de son roman "Aberland (Droschl, 2015) et lit un extrait en allemand de son dernier roman "Erbsenzählen" (Droschl, 2017)

3. Jean-Baptiste Para est né en 1956. Poète et critique d’art, il est rédacteur en chef de la revue littéraire Europe. Il a reçu le prix Apollinaire pour son recueil La Faim des ombres (2006). Son activité de traducteur de poètes italiens et russes a été distinguée par plusieurs prix littéraires. Jean-Baptiste Para lit un poème de l’écrivain russe Boris Ryzij dont il a fait la traduction et deux poèmes de son recueil "La faim des ombres" (Obsidiane, 2006)

4. Yvonne Reddick est l'auteur de Ted Hughes: Environmentalist and Ecopoet and Translating Mountains. Elle a reçu entre autres prix et distinctions le Northern Writer’s Award. Son recueil de poésie Spikenard a été récompensé du Laureate’s Choice 2019. Elle a traduit Maurice Chappaz et Philippe Jaccottet en anglais. Yvonne Reddick lit des poèmes de son recueil "Spikenard" (smith/doorstop 2019) et des inédits

5. Peter Stamm est l’auteur de sept romans, quatre recueils de nouvelles, et de nombreuses pièces de théâtre et radiophoniques. Ses livres ont été traduits dans plus de quarante langues. Il vit avec sa famille à Winterthur en Suisse. Peter Stamm lit un extrait de son roman " Die sanfte Gleichgültigkeit der Welt (S. Fischer Verlag, 2018) dans la langue original, puis un extrait de la traduction française " La douce indifférence du monde" (Christian Bourgois, 2018)